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Elevage de poulets dans le canton de Fribourg
Dans cet élevage, 7000 poulets vivent une vie de misère entassés au sol. Un élevage normal, légal, et même sous label «bien-être». Os brisés, claudications, maladies cardiaques et respiratoires, stress, ennui, cannibalisme... Des cadavres se décomposent dans l’élevage.
Les poulets sont entassés par milliers dans un espace réduit. Ils ne peuvent réaliser les comportements qui leur plaisent, comme se percher, picorer ou prendre des bains de poussière. Le stress, l’ennui et la frustration les poussent à agresser leurs congénères. Ceux qui sont blessés ou malades sont laissés sans soin, certains meurent de faim ou de soif.
Ces animaux ont fait l'objet d'une sélection génétique intense. Ils ont tellement été « optimisés » pour leur croissance que leur corps n’est plus adapté à leur prise de poids, ce qui entraîne de grandes souffrances et des maladies. Ils sont encore des poussins lorsqu’ils partent pour l’abattoir.
Selon André Ménache, Dr. vétérinaire ayant visionné l'enquête, «Les conditions de détention intensives visibles dans la vidéo ne sont pas conformes au bien-être des animaux et engendrent des souffrances et des privations à ces derniers.» Il ajoute: «le fait que les poulets de chair des élevages soient issus de races sélectionnées génétiquement pour augmenter la productivité, amplifie les problèmes liés à la souffrance animale. Alors que les ancêtres de ces poulets atteignaient le poids de deux kilos, au mieux, après une demi année, les poulets de chair utilisés dans les élevages l'atteignent en une quarantaine de jours. La croissance musculaire de ces animaux est tellement rapide que ni leur squelette ni leur système cardiovasculaire ne sont adaptés à leur masse. Cela est la cause notamment de maladies cardiaques et respiratoires, de claudications, de fracture d'os, etc.»
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Un élevage sous label IP-SUISSE
Cet élevage non seulement respecte la loi suisse, mais est labellisé IP-SUISSE. Créé par les agriculteurs eux-mêmes, le label IP-SUISSE affirme que «les animaux sont détenus selon leur mode de vie naturel» et évoque des «conditions respectueuses des animaux»!
Pourtant, l'enquête montre que les conditions de détention dans l'élevage sont très loin de ce que le public s'imagine légitimement en lisant les indications précitées.
Malena Azzam, porte-parole de l'association s'interroge: «S'il peut y avoir autant de souffrances dans un élevage certifié par un label assurant le «bien-être animal», quelles sortes d'horreurs se cachent dans les élevages conventionnels?»
PEA interpelle l’opinion publique
L'association PEA lance aujourd’hui une pétition demandant à ce que que l'on cesse de se moquer des consommatrices et des consommateurs et que le principe de transparence soit réellement appliqué. Elle demande :
– l'instauration d'au moins deux contrôles surprises par an et par élevage,
– l'obligation, après chaque contrôle, de rédiger un rapport accessible au public contenant des photos,
– l'instauration de la vidéo-surveillance des élevages labellisés, afin que les citoyen-ne-s puissent vérifier les affirmations des labels,
– et le retrait de l'accréditation accordée aux associations d'agriculteurs leur permettant de s'auto-contrôler.
> Voir la pétition
Sur le site de l'enquête, poulet-suisse.ch, PEA signale que ce genre de pratiques envers les animaux sont rendues possibles à cause du spécisme: le mépris des animaux «uniquement parce qu'ils sont d'une autre espèce».
Ce jour, l'association PEA porte également plainte pénale pour escroquerie contre IP-SUISSE.
Aujourd'hui à 11h, PEA tiendra une conférence de presse
au sujet de cette enquête au Club Suisse de la Presse
(« La Pastorale », Route de Ferney 106, Genève)
> Voir dossier de presse
Contacts médias
Pour Lausanne: Fabien Truffer, 078 760 81 10
Pour Genève: Tiffany Tchang, 078 713 53 57
E-mail : info@asso-pea.ch
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