Le public soutenait de manière unanime les militant-e-s et encourageaient l'action du «fléchage».

Des centaines de flyers révélant ce qui se cache derrière l'industrie de la fourrure incitaient les consommateurs à boycotter ce produit «issu de la souffrance animale».

Selon Anushavan Sarukhanyan, juriste de l'association PEA, «nos habitudes vestimentaires ont bien moins de valeur que la vie d'un être ressentant des émotions. La plupart des citoyen-e-s comprennent parfaitement qu'il faut respecter les intérêts des animaux, et l'énorme soutien que nous avons reçu lors de cette action en est la preuve. Le port de fourrure appartient à la préhistoire, il est temps de s'éloigner du spécisme et d'élargir notre cercle de considération morale à tous les êtres sensibles.» Par ailleurs, les activistes demandent l'interdiction d'importer de la fourrure en Suisse.

L'association PEA - Pour l'Egalité Animale a pour but de dénoncer le spécisme et la violence faite aux animaux. Elle organise diverses actions «pour que la société respecte la vie et les intérêts de tous les êtres sensibles».

Cette action avait été créée en 2007 par le collectif LausAnimaliste et avait fait le buzz en vidéo sur Internet.

La production de fourrure en Suisse est légalement contraignante, ce qui fait que les élevages n'existent pas. Pourtant, de nombreuses enseignes vendent de la fourrure provenant des pays voisins comme la France pour les visons ou la République tchèque pour les renards, les chinchillas ou encore les lapins. La fourrure de chien provenant de Chine se vend aussi, mais la plupart des consommateurs ne le savent pas. Il s'agit de dénoncer une pratique spéciste qui considère que la peau des animaux nous appartient. La courte vie de ces animaux se résume à vivre dans une minuscule cage insalubre, sans aucun soin, luttant contre l'ennui mortel en se rongeant les pattes, tournant en rond ou encore en mangeant son compagnon de cellule petit bout par petit bout.