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Le RESPADD, l'IPPSA et la Fédération Addiction ont créé cet outil d’information destiné à toute personne souhaitant se tenir au fait des évolutions des politiques, des savoirs et des pratiques dans le domaine des addictions.
Vous pouvez consulter les numéros précédents d'Actualités des addictions. Savoirs, politiques et pratiques sur le site du Respadd ou sur celui de la Fédération Addiction.
POLITIQUE DES DROGUES
Une législation à double enjeu ?
La consommation de la pasta (pâte de cocaïne) ira-t-elle décroissante en Uruguay avec la légalisation du cannabis ? Bien que la population des consommateurs de pasta soit modérée à hauteur de 1% de la population, certains quartiers comme Malvin Norte sont particulièrement touchés par ce phénomène qui concerne près de 4% de ses habitants. Bien que l’Uruguay soit l’un des pays les plus sûrs de l’Amérique Latine, les délits associés au trafic ou à l’usage de narcotiques ont connu une hausse sensible. Sur 8 500 prisonniers, un tiers d’entre eux ont commis un délit lié sous l’influence de l’alcool ou de la drogue et près de la moitié consommait la pasta. Or le gouvernement mise sur la légalisation du cannabis pour accroître la sécurité du pays en contrant le marché noir. En effet, son ambition manifeste est de limiter le recours au marché noir et en cela de faire reculer les ventes de pasta. D’autres moins optimistes, pour lesquels les trafiquants bien intégrés au paysage ne sont pas prêts d’en disparaitre, voient dans la légalisation une fenêtre pour les jeunes générations qui après l’expérience du cannabis chercheront d’autres sensations dans les drogues comme la pasta. Pour l’heure, certains consommateurs de pasta disent trouver dans le cannabis un remède contre les symptômes de sevrage…
Source : Lynda Pressly, "The battle against pasta base", BBC News Magazine, 5 mars 2014
VU D'AILLEURS
« Pot use behind the wheel is really the big bear in the room »
Les agents de la sécurité de l’état du Colorado se mobilisent pour le repérage du cannabis au volant. Alors que les usages médicaux et récréatifs du cannabis ont été légalisés dans le Colorado, un grand travail de formation des équipes au repérage des conducteurs sous l’emprise de cannabis est en marche. Bien qu’il n’existe pas de consensus véritable quant au seuil limite de concentration de THC pour définir une conduite sous influence, dans le Colorado cette limite est fixée à 5ng/ml de sang. Or 60 conducteurs ont été interpellés pour conduite sous cannabis présumée en janvier dernier.
Outre l’enseignement des procédures à suivre en cas de repérage d’un conducteur sous influence, ces formations doivent permettre également aux agents de reconnaître les différentes formes de cannabis et d’être sensibilisés aux effets de l’usage combiné de plusieurs substances.
Source : John Ingold, Monte Whaley, « Colorado troopers get training on spotting drivers under the influence of pot », Denver Post, 27 février 2014
Une mortalité accrue liée à un recours massif aux opioïdes dans le Tennessee
Entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2010, le nombre de décès par overdose dans le Tennessee a augmenté de 422 à 1059 par an. Une étude parue dans la revue JAMA a voulu interroger l’implication des modes de prescription d’opioïdes sur ces décès. Les données liées à la prescription d’opioïdes issues du Tennessee Controlled Substances Monitoring Program (TNCSMP) ont été analysées de janvier 2007 à décembre 2011 afin d’identifier les facteurs de risques associés aux décès par overdose liés aux opioïdes du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2010. D’après ces données, entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2011, 1/3 des habitants du Tennessee ont reçu une ordonnance d’opioïdes et le taux de prescription d’opioïdes a grimpé de 108.3 à 142.5 pour 100 individus par an. Parmi les individus auxquels des opioïdes ont été prescrits en 2011, 7,6 % d’entre eux avaient eu recours à 4 prescripteurs, 2,5 % s’en étaient procurés auprès de 4 pharmacies différentes et 4 % se voyaient prescrit des doses moyennes quotidiennes supérieures à un équivalent de 100 milligrammes de morphine. Un risque accru de décès par overdose d’opioïdes était associé au recours à 4 prescripteurs (adjusted odds ratio [aOR], 6.5; 95 % CI, 5.1-8.5), 4 pharmacies ou plus (aOR, 6.0; 95 % CI, 4.4-8.3), et un dosage équivalent à 100 mg de morphine, (aOR, 11.2; 95 % CI, 8.3-15.1). Les individus ayant présenté un ou plusieurs de ces facteurs de risques constituait 55 % des décès par overdose toute substance confondue.
L’utilisation à risques d’opioïdes sur ordonnance est fréquente et croissante dans le Tennessee et s’accompagne d’un nombre de décès par overdose grandissant. Le contrôle des prescriptions, des programmes d’accompagnement spécifiques à l’attention des populations à risques surreprésentées dans ces décès par overdoses devrait contribuer à réduire la mortalité associée aux usages d’opioïdes.
Source : « High-Risk Use by Patients Prescribed Opioids for Pain and Its Role in Overdose Deaths », JAMA Internal Medecine, 3 mars 2014.
Auteurs : Jane A. Gwira Baumblatt, MD Caleb Wiedeman, MPH John R. Dunn, DVM, PhD ; William Schaffner, MD; Leonard J. Paulozzi, MD, MPH; Timothy F. Jones, MD
DOI :10.1001/jamainternmed.2013.12711
Nouvelles données sur les consommations d’alcool en Nouvelle Zélande
L’International Alcohol Control Study, étude interrogeant dans plusieurs pays les espaces de consommation d’alcool, les sommes dépensées et les horaires d’approvisionnement, révèlent ses premières analyses issues d’une enquête réalisée auprès de 1 900 consommateurs d’alcool de plus de 18 ans en Nouvelle Zélande. Ces analyses confirment une relation entre consommateurs d’alcool, comportements et politiques de contrôle et attirent l’attention notamment sur le lien entre le prix consenti pour se pourvoir en alcool, le volume consommé et la fréquence de consommation, les consommateurs d’alcool se tournant vers les produits les moins onéreux seraient également ceux qui consomment le plus. Ainsi, plus l’alcool à bas prix serait disponible, plus importante et régulière serait sa consommation.
Source : « International Alcohol Control Study: Pricing Data and Hours of Purchase Predict Heavier Drinking », Alcoholism, 3 mars 2014
Auteurs : Sally Casswell, Taisia Huckle, Martin Wall, Li Chia Yeh
DOI: 10.1111/acer.12359
PREVENTION DES RISQUES
La prévention, une stratégie économiquement rationnelle
Le rapport 2013 de l’International Narcotic Control Board dans un chapitre consacré aux conséquences économiques de l’abus de substances rappelle que si la prévention, la prise en charge ou encore la réinsertion des usagers de drogues peuvent s’avérer coûteuses, pour chaque dollar investi, un programme de prévention de qualité peut permettre aux pouvoirs publics d’économiser jusqu’à 10 dollars de dépenses ultérieures. Ce rapport, outre les questions du coût social et économique de l’usage de drogues, souligne certaines tendances régionales à propos du trafic de drogues et de l’abus de substances et s’attarde sur le développement des « legal highs », le contre-usage de substances sur prescription, la législation du cannabis et l’enlisement du conflit autour des drogues en Afghanistan.
>> Consulter le rapport 2013 de l’INCB
La prévention 2.0 veut prendre son envol
Le média social Twitter a été investi par une équipe de chercheurs dans une perspective de prévention afin de mieux prévenir les risques infectieux et les comportements à risques liés à l’usage de substances en identifiant des zones à risques. Les chercheurs ont collecté 550 millions de tweets entre le 26 mai et le 9 décembre 2012 et généré des algorithmes leur permettant de suggérer chez les tweeters à partir de mots clés (« sex », « get high ») un usage de drogues ou des conduites à risques. Plus de 9800 messages ont ensuite été redistribués et cartographiés en fonction de leur provenance. Une correspondance géographique avec les cas de VIH identifiés en 2009 a pu mettre en évidence une association entre le nombre de cas de VIH et le nombre de tweets dissimulant potentiellement un comportement à risques, suggérant une action possible de prévention à travers les média sociaux. Bien qu’elle présente des faiblesses, cette étude interpelle quant à l’opportunité en termes de coûts notamment, de repenser l’usage des média sociaux à des fins de réduction des risques.
Source : Young SD, Rivers C, Lewis B., « Methods of using real-time social media technologies for detection and remote monitoring of HIV outcomes. », Preventive Medecine 8 février 2014 8
PII: S0091-7435(14)00055-3.
DOI: 10.1016/j.ypmed.2014.01.024
L’Association d’information et de ressources sur les drogues, les dépendances et le sida vient de mettre en ligne sur son site la présentation des résultats d’un projet mené en 2012/2013 avec l’aide d’experts pluridisciplinaires sur « Conduites addictives : mieux utiliser Internet et le mobile en prévention et réduction des risques »
EPIDEMIO
Même à faibles volumes, l’alcool nuit pendant la grossesse
La question de l’impact d’une consommation même faible d’alcool sur la grossesse et le nouveau-né chez la femme enceinte ne fait pas consensus. La recommandation d’abstinence est perçue par certains spécialistes comme ayant ses propres effets indésirables : production d’anxiété et de culpabilité pouvant avoir à leur tour un impact négatif sur le développement ultérieur de l’enfant. Afin de nourrir cette problématique, une étude réalisée en Grande-Bretagne auprès d’une cohorte de 1303 femmes enceintes âgées de 18 à 45 ans a exploré, à partir de données auto-déclarées, les liens entre consommation d’alcool, poids à la naissance et durée de la grossesse. Environ 2/3 des femmes interrogées ont répondu avoir consommé de l’alcool avant leur grossesse et plus de la moitié avoir consommé plus de deux unités d’alcool le premier trimestre de leur grossesse. Après avoir isolé les facteurs confondants (le tabagisme notamment), il est apparu que les effets de la consommation d’alcool sur la grossesse étaient plus importants, au regard des femmes non- consommatrices, pour des prises supérieures à deux unités d’alcool par semaine avant la grossesse et durant les premiers et deuxièmes trimestres de grossesse. Cependant, le premier trimestre ayant été identifié comme la période la plus critique quant aux effets de l’alcool, même les femmes consommant 2 unités d’alcool ou moins par semaine selon les recommandations en vigueur, étaient exposées au risque d’une naissance prématurée ou d’un faible poids à la naissance.
Source : "Research report - Maternal alcohol intake prior to and during pregnancy and risk of adverse birth outcomes: evidence from a British cohort", Journal of Epidemiological Community Health
Auteurs : Camilla Nykjaer, Nisreen A Alwan, Darren C Greenwood, Nigel A B Simpson, Alastair W M Hay, Kay L M White, Janet E Cade
DOI:10.1136/jech-2013-202934
FONDAMENTAL
Rôle de la protéine RGS9-2 dans la réponse aux opioïdes
Identifier les connectivités neuronales favorisant l’addiction aux opioïdes, au soulagement de la douleur et à la tolérance aux opioïdes constitue une étape importante pour le développement de traitements analgésiques plus efficaces et moins dangereux et de solutions thérapeutiques pour traiter les addictions. Une étude récente parue dans la revue Neuropsychopharmacology est venue dans ce contexte apporter des éléments de compréhension cruciaux quant au rôle joué par une protéine nommée RGS9-2 dans le fonctionnement normal du circuit de la récompense au niveau cérébral. En effet, grâce au recours à l’optogénétique – dispositif d’activation de neurones spécifiques en temps réel via la lumière bleue- sur des modèles animaux, les chercheurs sont parvenus à bloquer cette protéine et tout aussi bien à augmenter son expression au niveau du noyau accumbens de la souris, une composante clé du circuit de la récompense, entraînant une altération critique de l’action des opioïdes comme la morphine. En bloquant ainsi les comportements liés à une addiction, la réponse aux opioïdes a été altérée et s’est développée chez la souris une tolérance bien plus rapide à ces derniers. Aussi, cette étude vient montrer pour la première fois que les opioïdes modifient l’activité de la protéine RGS9-2 et ce faisant altère le seuil de soulagement de la douleur et la tolérance aux opioïdes. Puisque le circuit de la récompense est aussi crucial dans la réponse aux analgésiques, les auteurs estiment qu’un recours à un traitement alternatif autre qu’à base d’opioïdes devrait être privilégié pour les patients souffrant de douleurs chroniques sévères.
Source : « Nucleus accumbens specific interventions in RSG9-2 activity modulate responses to morphine », Neuropsychopharmacology 24 février 2014
Auteurs : Gaspari S, Papachatzaki MM, Koo JW, Carr FB, Tsimpanouli ME, Stergiou E, Bagot RC, Ferguson D, Mouzon E, Chakravarty S, Deisseroth K, Lobo MK, Zachariou V.
DOI: 10.1038/npp.2014.45
PHARMACOLOGIE
Du LSD contre l’anxiété
Une étude pilote randomisée contrôlée en double aveugle réalisée auprès d’un échantillon de 12 individus souffrant d’une anxiété liée à la survenue d’une maladie susceptible de mettre leur vie en danger, suggère une action bénéfique de l’acide lysergique diéthylamide (LSD) sur ce type d’anxiété sans effet indésirable persistant après un jour de traitement, dès lors que celui-ci est administré comme adjuvant dans la cadre d’une psychothérapie supervisée répondant à des critères médicaux et méthodologiques rigoureux.
Source : « Safety and Efficacy of Lysergic Acid Diethylamide-Assisted Psychotherapy for Anxiety Associated With Life-threatening Diseases », The Journal of nervous and mental disease, J Nerv Ment Dis 2014;00: 00Y00
Auteurs : Peter Gasser, MD, Dominique Holstein, PhD, Yvonne Michel, PhD, Rick Doblin, PhD,
Berra Yazar-Klosinski, PhD, Torsten Passie, MD, MA, Rudolf Brenneisen, PhD
Lire aussi : « The substance ou l’histoire mouvementée du LSD », Médecine, sciences 2013 ; 29 : 430-3
Auteurs : François Beck, Nicolas Bonnet
REDUCTION DES RISQUES
Être reconnu porteur de l’hépatite C modifie le recours à l’injection
Une étude parue dans la revue Clinical Infectious disease a permis d’évaluer les changements de comportements survenus chez les usagers de drogues par injection suite à un dépistage positif ou négatif de l’hépatite C. Réalisée auprès d’un échantillon de 208 usagers de drogues par injection suivis entre 2004 et 2011 à Montréal, cette enquête révèle une baisse significative du recours à l’injection chez les personnes reconnues porteuses du virus de l’hépatite C mais non pas chez celles dont le test s’est avéré négatif. Le dépistage positif de l’hépatite C aurait ainsi une influence salutaire sur les usagers de drogues en termes de réduction des risques associés à l’injection de substances, influence. Autre donnée, préoccupante pour les auteurs : la consommation d’alcool demeurerait quant à elle la même aussi bien chez les porteurs que chez les non-porteurs de l’hépatite C, malgré l’annonce du diagnostic. A cet égard, les auteurs préconisent l’intégration de messages de prévention des risques liés à l’alcool dans les campagnes de prévention et prise en charge des usagers de drogues par injection.
Source : « Sustained drug use changes after hepatitis C screening and counseling among recently infected persons who inject drugs: a longitudinal study. », Clinical Infectious disease, mars 2014 ;58(6):755-61.
Auteurs : Bruneau J, Zang G, Abrahamowicz M, Jutras-Aswad D, Daniel M, Roy E.
DOI : 10.1093/cid/cit938.
E-cigarette nouvelle génération : une concentration en nicotine encore trop faible ?
Les e-cigarettes nouvelle génération proposeraient une concentration en nicotine plus importante que leurs aïeules soit une concentration de 35 à 72% plus élevée. C’est la conclusion d’une étude parue en janvier dernier dans la revue Scientific Reports. La concentration en nicotine constituant un indicateur pertinent pour évaluer le potentiel addictif de l’e-cigarette mais aussi pour statuer sur son intérêt en tant que substitut à la cigarette, dans la perspective d’une régulation de la consommation de tabac, une concentration de nicotine liquide limitée à 18mg/ml compromet l’efficacité de l’e-cigarette quelle que soit sa génération selon les auteurs, celle-ci, estiment-ils, devant atteindre les 50 mg/ml pour approcher le profil de libération de nicotine de la cigarette et gagner en crédibilité en tant que substitut.
Source : « Nicotine absorption from electronic cigarette use: comparison between first and new-generation devices », Scientific Reports, 4, 26 février 2014, 4133
Auteurs : Konstantinos E. Farsalinos, Alketa Spyrou, Kalliroi Tsimopoulou, Christos Stefopoulos, Giorgio Romagna, Vassilis Voudris
DOI :10.1038/srep04133
Préoccupations autour de la 4-methoxyamphétamine
La 4-methoxyamphétamine, mieux connue sous le nom de PMA, est l’objet d’une préoccupation grandissante en Grande-Bretagne. Selon le National Programme on Substance Abuse Deaths, la présence croissante de comprimés de PMA vendus comme des comprimés d’ecstasy est un problème particulièrement préoccupant puisqu’en 2012, 17 décès liés à cette substance ont été enregistrés suite à des tests de toxicologie post-mortem. Bien qu’elle puisse produire les mêmes effets euphorisants que l’ecstasy à des doses relativement faibles, prendre plus d’un comprimé majore très sensiblement l’impact physiologique de cette substance surtout si elle est consommée en combinaison avec du MDMA. Elle peut être responsable notamment d’une augmentation du rythme cardiaque et d’une hyperthermie maligne.
Source : Jonathan Brown, « Concerns grow over PMA, a drug compound similar to ecstasy which has been implicated in 17 deaths in 2012 », The Independant, 26 février 2014
TRIBUNE
Trêve de conclusions hâtives sur l’e-cigarette
Un professeur en santé publique-blogueur a relevé une erreur d’interprétation dans une étude épidémiologique publiée par JAMA Paediatrics à propos du tabagisme et de l’e-cigarette chez les jeunes. Ces derniers étaient interrogés quant à leur statut fumeur ou non-fumeur, leurs consommations de tabac et leur utilisation de l’e-cigarette. Les résultats de l’étude ayant montré un lien entre le statut de fumeur et l’utilisation de l’e-cigarette et un lien entre utilisation de l’e-cigarette, consommation importante de tabac et périodes d’abstinence moindres, les auteurs en ont déduit que l’e-cigarette chez les jeunes, loin de limiter le tabagisme, l’aggraverait au contraire. Or cette conclusion n’a rien d’évident, bien au contraire puisqu’elle repose sur une confusion entre deux types de relations : une association et une corrélation de type causale. Rien en effet ne permet d’affirmer que l’e-cigarette soit responsable d’un tabagisme accru, la limite de toute étude transversale étant qu’elle ne permet pas de déterminer le sens d’une association observée : est-ce la consommation de tabac qui précède le recours à l’e-cigarette ou est-ce celle-ci qui précède la consommation de tabac ? Il n’était pas possible pour les auteurs de conclure, toute conclusion dans ce sens n’étant selon l’auteur qu’un aveu de mauvaise foi et de malhonnêteté intellectuelle laissant entière la question cruciale de la nature de cette relation.
Source : Michael Siegel, « Conclusion of New Glantz Study on Electronic Cigarettes is Junk Science », Tobacco analysis 6 mars 2014
Pour consulter l’article du JAMA : Dutra LM, Glantz SA. « Electronic cigarettes and conventional cigarette use: a cross-sectional study. Published online March 6, 2014. JAMA Pediatr. doi:10.1001/jamapediatrics.2013.5488
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