Centrafrique : Un accord de paix décroché à Khartoum entre le Gouvernement et groupes armés
KHARTOUM 02 Février 2019 (RJDH)-- L’accord de paix est conclu ce samedi 2 février 2019 à Khartoum entre le gouvernement Centrafricain et les 14 groupes armés, réunis dans la capitale soudanaise pour rechercher la sortie de la crise en Centrafrique.
C’est après 10 jours d’échanges, parfois électriques que cet accord de paix dont le contenue n’est pas encore dévoilé est conclu à la surprise de tout le monde. Le document sera paraphé ici à Khartoum demain dimanche 02 février avant la grande signature à Bangui.
Pour Béranger Igor Ludovic, porte-parole des Anti-Balaka, c’est la paix qui a gagné, « la paix a triomphé, le peuple a gagné après la conclusion de cet accord très capitale pour l’avenir de la RCA », une position soutenue par Abacar Sabone, porte-parole du FPRC en ces termes : « Amnistie ou pas amnistie, ce qui nous importe c’est la paix. Les autres considérations sont secondaires. Notre souci c’est cette paix retrouvée et la cohabitation qui être retrouvée ».
L’équipe gouvernementale, conduite par le Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet de la Présidence, Firmin Ngrebada a affronté plusieurs défis pour s’acheminer vers un consensus, si l’on sait que les principales revendications des groupes armés étaient l’amnistie générale et le partage du pouvoir. Mais selon des indiscrétions RJDH, ces deux revendications se seraient retirées de cet accord de paix.
Les acteurs impliqués dans ce long processus de près de deux ans n’hésitent pas à saluer l’appui de plusieurs partenaires sans oublier l’appui de la Fédération de la Russie, qui a commencé le travail de diplomatie auprès des groupes armés, avant de conclure la déclaration d’entente fin aout 2018 à Khartoum et qui a contribué pour que les principaux leaders des groupes armés se retrouvent dans ces discussions.
C’est pour la première fois depuis le début de la crise en 2013, que les principaux responsables des groupes armés participent personnellement aux initiatives de paix et concluent un accord en faveur de la paix définitive.
Le chef de l’Etat Centrafricain ainsi que d’autres présidents de la sous-région pourraient participer à la cérémonie de clôture et à la signature de cet accord à Bangui, à en croire aux sources diplomatiques.
Le dialogue tant attendu, ouvert le 24 janvier à Khartoum entre le gouvernement Centrafricain et les groupes armés, sous l’égide de l’Union Africaine avec l’appui de l’ONU s’est acheminé vers un résultat satisfaisant pour toutes les parties au bénéfice du peuple Centrafricain.
Fridolin Ngoulou
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