C'est par l'affirmative que répond le magazine
Le Monde, qui explique que papoter avec un·e inconnu·e est un art en perdition : « Autrefois, il arrivait qu’on s’excuse auprès de son voisin de train quand, après avoir discuté, on sortait un livre. À présent, le mode par défaut, c’est d’être plongé dans son téléphone et de s’excuser si on doit lui adresser la parole ». Nos smartphones auraient-ils fait de nous des animaux asociaux, voire carrément malpolis ? Les écouteurs et les téléphones seraient-ils devenus la nouvelle barrière au dialogue ? Ça n'est pas une très bonne nouvelle quand on sait que « 20 % de la population affirme ressentir un sentiment de solitude tous les jours ou presque » selon la Fondation de France. «
Seul avec du monde autour », comme le dit si bien Orelsan. Pourtant, ces petites conversations qui paraissent anodines sont des moments clé pour découvrir des gens différents et des points de vue insoupçonnés. En bref, bavarder c'est bon pour la société.
Allez, on relance le papotage ? La pratique est déjà dans
les tendances 2023 du New-York Times. Primo, on pose ses écouteurs et on range son téléphone : soyons ouvert·es aux small-talks. Deuxio, on bouquine l'excellent
Confidences Passagères de Toufik Abou-Haydaron, qui raconte les papotages (pas si) anodins que ça avec les client·es de son taxi parisien. Tercio, on peut nous-même instituer ces moments d'échanges qui manquent tant :
en s'inspirant d'Adrien qui propose des conversations gratuites à qui veut, ou en participant aux rencontres de
Place du Dialogue. Et vous, à quand remonte votre dernière (vraie) conversation avec une personne inconnue ?