Le 22 août, Thomas Leysen , le président de la Banque KBC déclarait dans les colonnes du journal De Standaard “personnellement, je n'investirai plus dans le charbon. Le charbon est le plus grand responsable des émissions de CO2 et il faut absolument en sortir .”
A ce titre, il rejoint l'avis déjà exprimé (et parfois concrétisé dans les faits) par de nombreux groupes de personnes influentes, institutions financières et industrielles ainsi que par des organisations scientifiques, politiques ou religieuses (e.a. GIEC, International Energy Agency, divers fonds de pensions tel le fonds de pension norvégien, des banques (Crédit Agricole, Bank of America) et universités, le FMI, Ban Ki Moon, International Islamic Climate Change Symposium : un groupe de leader musulmans de plus de 20 pays ,...).
Les organisations de la société civile de la coalition Scan des banques (11.11.11, CSC, CNCD-11.11.11, FairFin, Oxfam Solidarité, Réseau Financité) ainsi que Climate Express, SOS Faim, Inter-Environnement Wallonie et BankTrack, se rangent totalement à cette déclaration quant au caractère non durable de l'utilisation du charbon comme source d'énergie.
Inévitablement, la question de savoir quel est le poids de cette déclaration sur la stratégie d'investissement de KBC, dont Thomas Leysen est président, se pose. En effet, KBC investit aujourd'hui encore massivement dans le charbon. La banque belge a ainsi récemment investi 46 millions dans RWE, un producteur d'énergie allemand qui figure parmi les 10 entreprises mondiales ayant les plus fortes émissions de CO2, principalement du fait de ses nombreuses centrales à charbon. Maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C exige une transition complète et rapide de l’utilisation de l'énergie, pour laquelle les investissements jouent un rôle crucial.
Ces organisations de la société civile ont dès lors pris l'initiative d'envoyer à KBC une lettre pour demander; que ce soutien personnel à la lutte contre l'investissement dans le charbon se traduise par des faits au sein de la banque KBC, et qu'ils soient étendus à l'ensemble des énergies fossiles. L'argent désinvesti devrait ensuite être redirigé vers les énergies renouvelables. Nous comprenons que cette étape n'est pas évidente pour une grande banque, mais la réalité est, que la science climatique exige des actions fortes.
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