En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »
"L'heure est venue", dit Jésus ; et son discours d'adieu se transforme en prière.
L'heure de la passion glorifiante va commencer. Désormais Jésus ne sera plus dans le monde, et dès lors prendra fin le mode habituel de sa présence. Tout ce que les disciples "ont vu, entendu, touché du verbe de vie" (1 Jn 1,2), tout cela, éclairé par l'Esprit Paraclet, continuera de nourrir leur foi et leur espérance ; mais ils ne connaîtront plus le Christ "selon la chair", selon leurs approches limitées et coutumières, et devront le rejoindre sous les signes de l'absence.
Avant de quitter ce monde pour aller au Père, Jésus embrasse du regard toute sa vie, et la résume en quatre phrases :
Père, je t'ai glorifié sur la terre,
J'ai achevé l'œuvre que tu m'as donné à faire,
J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés,
Je leur ai donné les paroles que tu m'as données.
Tout, dans la vie de Jésus, a glorifié le Père, les trente ans de Nazareth comme les quelques années intenses du ministère public. Un seul projet l'habitait : achever l'œuvre du Père, manifester son nom, c'est-à-dire dévoiler l'être de Dieu à partir de son action. Si bien que l'œuvre de Jésus sur terre a culminé dans sa mission de révélateur : il a donné aux hommes la parole reçue du Père. C'est la fidélité à cette mission qui a concentré sur lui toute la haine du monde et qui l'a amené jusqu'au procès et jusqu'à la croix.
À l'imitation du Christ sauveur, notre pèlerinage sur terre n'a qu'un but : glorifier le Père en portant du fruit, le fruit caché du silence de notre Nazareth, le fruit tangible de notre témoignage, le fruit plus douloureux de nos épreuves dans la prière ou dans la disponibilité à l'Église.
Deux visées sont inséparables, dans notre vie comme dans le projet de Jésus : la gloire du Père et le salut du monde. Notre mère sainte Thérèse a eu de cela une conscience de plus en plus vive, et elle n'a cessé de rappeler à la fois l'urgence d'une vraie gratuité contemplative et l'impact apostolique de toute vie de prière.
L'œuvre que Dieu nous confie et qu'il nous faut achever est faite, au Carmel, à la fois de silence et de parole. Notre retrait du monde et notre souci du monde manifestent tous deux le nom du Père ; ils grandissent tous deux en même temps que notre identification au Christ et à la mesure de notre amour pour lui.
Mais seul l'Esprit Saint peut unifier notre cœur dans la réponse à ce double appel, lui qui est maître des temps, des désirs et des rythmes.
C'est lui que nous appelons comme la force de cohésion et d'élan de l'Église. C'est lui qui veut mener chacun à la vérité tout entière et qui veut nous prendre tous sous son ombre.
Pour glorifier le Père, pour entrer dans l'œuvre du Fils, un seul réflexe peut suffire, que les hommes du grand siècle avaient si bien saisi : "se laisser à l'Esprit".
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA
Date Jeudi 4 avril 30
Lieu Jérusalem
Livre Tome 9 – ch 600.41 Préparation à la Passion
Enseignement de Jésus :
« De l’épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d’un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, quatre enseignements principaux ressortent. (…) Troisièmement : seuls peuvent être maîtres d’eux-mêmes et supporter les offenses — cette charité sublime par-dessus tout — ceux qui mettent au centre de leur vie la loi de charité, que j’ai proclamée, et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement. Vous ne pouvez imaginer ce qu’a pu être pour moi la présence à ma table de celui qui me trahissait… devoir me donner à lui, m’humilier devant lui, partager avec lui la coupe rituelle, poser mes lèvres là où lui les avait posées et demander à ma Mère d’en faire autant… Vos médecins ont discuté et discutent encore sur la rapidité de ma fin. Ils en voient l’origine dans une lésion cardiaque due aux coups de la flagellation. Oui, à cause de ces coups aussi mon cœur était devenu malade. Mais il l’était déjà depuis la Cène, il était brisé, brisé sous l’effort de devoir subir à côté de moi le traître. C’est à partir de cet instant que j’ai commencé à mourir physiquement. Le reste n’a été qu’une aggravation de l’agonie qui existait déjà. Tout ce que j’ai pu faire, je l’ai fait, car je n’étais qu’un avec la Charité. Même à l’heure où le Dieu-Charité s’éloignait de moi, j’ai su être charité car, pendant trente-trois ans, j’avais vécu de charité. On ne peut parvenir à une perfection telle que celle qui demande de pardonner et de supporter celui qui nous offense si on n’a pas l’habitude de la charité. Moi, je l’avais, de sorte que j’ai pu pardonner et supporter ce chef-d’œuvre d’offenseur que fut Judas. (…)
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